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Petits écrits de la Main Gauche
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Samedi 18 novembre 2023 :

PUBLICATION DU TOME 1 DE CAUGHT IN THE MIDDLE LE 18 NOVEMBRE 2023
Pour s'y retrouver avant la lecture : Avant-Propos The Legend Of Zelda

- Caught in the Middle (fanfiction du jeu Zelda Breath of the Wild) =>
T2 achevé ; T3 en cours d'écriture.

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26 juin 2015

C'est moi, Julia - Chapitre 36

Morgane resta à m’observer un instant, d’un regard brulant qui véhiculait une myriade d’émotions que je n’avais pas le temps d’identifier. C’était la preuve pour moi, de tout ce que chahutaient les pensées de ma reine.

_ Tu as trouvé ta croix, mon Amour, reprit-elle d’une voix un peu morose. D’un bloc de glace, tu es passée à une guimauve larmoyante… Je ne sais pas si tu as gagné au change…

_ Je ne m’inquiète pas pour ça, je te fais confiance pour remonter la pente… Ça commence déjà à t’agacer de toute façon, alors ça ne va pas durer longtemps… Et puis tu ne vas pas pouvoir résister à l’envie de tout comprendre et de tout analyser de toute façon…

_ Tu parles que ça m’énerve, j’ai l’impression d’être encore plus cruche que La Belle au Bois Dormant…

J’explosai de rire en repensant à la conversation que nous avions eu il y a déjà quelques mois sur les différentes princesses de Disney. Nous avions conclues que la majorité était tout de même profondément niaise, avec Aurore en tête de liste, et que le dernier film ne l’avait pas ratée sur ce point non plus. Ceci excluait Blanche-Neige, excusée par l’époque de sortie du dessin animé, et son statut de premier long-métrage. Parce que franchement, qui est assez niais pour se dire, en arrivant chez des inconnus, qu’elle va faire le ménage avec des écureuils pour ensuite aller faire un somme sur des lits « si mignons »…

Aussi, ce fut sans prendre la peine de répondre que je me jetai sur les lèvres de Morgane pour un court baiser appuyé, ne me préoccupant pas de sa moue encore pensive. Ma façon d’exprimer mon bonheur de l’entendre sortir de telles réparties, du retour des souvenirs heureux. Et de savoir qu’à nouveau, j’avais le droit de posséder sa bouche sans retenue. Lorsque je me redressai, elle me regardait avec effarement.

_ Qu’est ce qui te prend tout d’un coup ?

Je haussai les épaules, un léger sourire toujours accroché aux commissures.

_ Je t’aime, c’est tout. Je dois demander la permission avant de t’embrasser maintenant ?

_ Non, non… C’est juste que…

Ses yeux se fermèrent tandis qu’elle posait une main sur son cœur. Elle inspira profondément.

_ Quoi ? Qu’est-ce qui t’arrive ? paniquai-je immédiatement.

_ C’est… bizarre…

Je haussai les sourcils, la contemplant. Mon sérieux et mon inquiétude étaient immédiatement revenus devant son expression. Sans ouvrir les yeux, elle s’expliqua d’une voix un peu rauque :

_ Disons que je ne gère vraiment plus rien…

_ Comment ça ?

Elle rouvrit les yeux doucement, posant un regard brillant sur moi. Elle tendit sa main vers ma joue, la caressant.

_ Oublie. Embrasse-moi encore s’il-te-plait.

Sans demander mon reste, je me penchai à nouveau pour que nos lèvres se rencontrent, dans un baiser doux et délicat. Elle referma les yeux, savourant l’instant.

_ Oh mon dieu Julia, ce que je peux t’aimer…

J’eus à peine le temps d’assimiler toute la passion qu’elle livrait dans ces mots que sa main glissa dans ma nuque, rapprochant nos visages. Elle m’embrassa à nouveau, dévorant délicieusement mes lèvres dans un premier temps avant d’insérer sa langue dans un ballet fou et sans retenue. Tout mon amour pour elle se déversa alors dans ma poitrine, brulant tout sur son passage, m’envahissant, me faisant vibrer dans un accord parfait. Mon désir se ralluma à la première étincelle, faisant fondre mon bas ventre à température extrême. J’étais en transe, en transe d’elle, de nous.

Je me redressai sans interrompre notre baiser, me plaçant au-dessus d’elle. Ma main s’aventura aussitôt sur sa cuisse, savourant la douceur de sa peau à travers le fin bas qui la recouvrait. A peine l’avais-je frôlée qu’elle se cambra, en inspirant un grand coup, séparant nos lèvres avides.

_ Stop, stop, stop, stop, stop ! Attends, Julia, laisse-moi un peu de répit, s’il-te-plait !

Je me reculai, la regardant, surprise. Sa respiration était excessivement rapide, et je sentais son rythme cardiaque complètement affolée. Ses yeux étaient à nouveau fermés, et elle tentait d’apaiser son corps avec de grandes inspirations.

_ Qu’est ce qui se passe ?

_ J’en sais rien… C’est… Tout est au moins multiplié par dix, c’est juste… Un peu trop puissant. Laisse-moi juste le temps de m’habituer ok ?

_ Mais de quoi tu parles Morgane ?

Elle poussa un grand soupir et rouvrit les yeux, les iris rougeoyants, m’observant avec un léger rictus.

_ A ton avis, Julia… Je te parle de ce que je ressens. Je contrôle plus rien là-dedans, c’est une véritable boite de nuit dès que tu me frôles.

Le désir profond que je voyais dans ses yeux me consuma entièrement. Le voile qui l’avait toujours recouvert jusqu’à présent s’était évaporé, le laissant à nu, m’enveloppant. Ce regard avait disparu depuis si longtemps que le revoir en cet instant me combla d’une félicité suprême, mon corps irradiait de bonheur pur, presque douloureux. J’avais envie de hurler, de sauter, de danser, mais par-dessus tout, je voulais assouvir ce qui nous dévorait, je voulais l’embrasser à m’en assécher les lèvres, la serrer dans mes bras à en avoir mal, caresser sa peau à m’en brûler les paumes. Je sentais, au fond de ses yeux, combien son désir était pur, entier, comme il ne l’avait jamais été.

Sans l’ombre d’une hésitation, ignorant si cette situation perdurerait ou si Morgane parviendrait à retrouver, d’ici quelques jours, un contrôle même partiel de ses émotions, je refusai. Je refusai d’accorder à ma reine le droit de recouvrer l’empire d’elle-même, je voulais qu’elle découvre en cet instant, toute la plénitude des plus beaux sentiments sans chaînes. Qu’elle ressente le droit de les exprimer et combien toute cette souffrance en valait la peine.

Qu’elle apprenne, dès maintenant, sans pouvoir l’en empêcher, la plus belle des libertés.

Je saisis ses jambes brutalement pour la faire s’allonger sur le canapé, lui arrachant un petit cri surpris. Je m’installai au-dessus d’elle, plongeant mon regard dans le sien.

_ Alors profites, ma reine, profites et ne pense plus à rien.

Je plongeai mes lèvres dans son cou, me délectant de retrouver le goût légèrement sucré qui la caractérisait. Je sentis sa poitrine se gonfler sous une profonde inspiration, et demeurer bloquée un instant. Ses mains se perdirent dans mes cheveux, m’enveloppant, demandant presque inconsciemment de ne surtout pas m’arrêter. Je respirai son parfum, faisant redoubler les battements déjà désordonnés de mon cœur. Du bout de la langue, je dessinai les contours de sa mâchoire, tandis que la respiration de Morgane se faisait plus profonde. Ses deux mains encerclèrent mon visage et le porta à ses lèvres fermement, ce que je ne refusai certainement pas.

Le baiser qui nous unit alors était fiévreux, passionné. Mes paumes encadrèrent ses traits fins, portant cette source de bonheur à mes lèvres pour que je m’y abreuve sans répit. Ses caresses s’évadèrent dans mon dos, cherchant le bas de ma tunique avant de plonger y trouver ma peau nue. Je ne pus réprimer un frisson et une grande inspiration entre deux baisers lorsque ses doigts glacés caressèrent ma peau, enflammant mon dos d’une chaleur qui contrastait avec la froideur de ses mains. Le désir s’élevant davantage, je me jetai sans retenue sur sa bouche gonflée des baisers déjà échangés. Mon bras droit descendit à nouveau sur sa cuisse relevée, l’enveloppant, dessinant ses courbes du haut du genou à la naissance dénudée des fesses. C’est avec un sourire non contenu que je la sentis également trembler, réplique exacte de ce qu’elle m’avait fait ressentir les minutes précédentes.

Ma main gauche, demeurée à caresser son visage inlassablement, recueillit alors une larme évadée de ses paupières fermées. Je stoppai mes caresses, mes doigts essuyant l’humidité de ses yeux, et séparai nos lèvres, inquiète.

_ Tu pleures… fis-je en un murmure.

Elle posa alors sur moi un regard voilé, insondable. Les larmes continuaient de perler, malgré l’esquisse d’un sourire.

_ Je sais, Julia, chuchota-t-elle en reposant une main derrière ma nuque, m’attirant pour reprendre nos baisers. Ne t’inquiète pas.

_ Mais…

Elle posa alors un doigt sur mes lèvres, doucement.

_ Chuuut… Ne t’en préoccupe pas. Aime-moi s’il-te-plait. Aime-moi juste.

_ Morgane…

_ Aime-moi, je t’en prie…

Sa voix était devenue presque suppliante, sa main dans ma nuque, insistante. Tentant d’oublier les questions qui m’emplissaient l’esprit, je capitulai, plongeant à nouveau sur ses lèvres. Nos gestes se firent alors plus brouillons, plus désordonnés, nos respirations plus saccadées. Je m’évadai sur l’ensemble de son visage, embrassant son front, ses yeux, essuyant le sel de ses larmes sporadiques de mes baisers, m’évertuant à panser ses plaies du mieux que je pus. Morgane soudait nos deux corps dans l’étreinte de ses bras, créatrice de décharges électriques à chaque frôlement. Nos seins, durcis de désir, se frottaient l’un contre l’autre, les tissus qui les recouvraient nous brûlant la peau. Mes mains s’évadaient sur ses flancs, la robe entièrement remontée sur ses côtes. Je discernai les joues rougies de Morgane, sa respiration haletante, son cœur emballé, ses paupières à demi fermées où filtrait le rougeoiement de son désir, ses pupilles noircies dilatées par l’excitation et les quelques larmes qui ne cessaient de s’échapper de temps en temps.

Je m’enfuis alors prestement vers son ventre, lui arrachant un grognement de mécontentement face à la perte de contact de nos corps. J’entrepris de goûter la peau de son abdomen avec délectation, mordillant tendrement son épiderme, observant attentivement la chair de poule qui la parcourait par vague à chaque toucher, la contraction régulière de ses muscles, le durcissement de son ventre, le soulèvement de sa cage thoracique à chaque inspiration incontrôlée. Ses doigts s’emmêlaient dans la masse de mes cheveux, traduisant le bien-être que produisaient mes caresses en elle, s’il était nécessaire, et m’encourageant.

L’expression de plaisir que traduisait son corps me stupéfiait. Jamais, auparavant, il ne m’avait tant parlé. Je me rendais progressivement compte de combien le contrôle permanent de Morgane sur ses émotions avait été présent jusque dans notre intimité. Auparavant, seuls les battements affolés de son cœur et la chair de poule qui la parcourait m’indiquaient le bien-être que je lui procurais. C’est pour cela que j’aimais poser mon oreille contre sa poitrine lorsque je lui faisais l’amour, écoutant silencieusement son rythme cardiaque effréné, seul moyen de suivre la montée de son plaisir. Généralement, ses doigts agrippaient quelque chose, les draps, le matelas, le bois du lit, l’ourlet du canapé, ou se tenaient à moi, aux bras, à la hanche, fermement, presque douloureusement tant elle serrait. S’y accrochant, comme pour ne pas sombrer malgré elle. Jamais jusqu’ici, ses mains ne m’avaient encouragé, jamais elles ne s’étaient montré insistantes, demandeuses de caresses. Jamais jusqu’alors ma reine n’avait laissé ni sa respiration s’emballer aussi librement, ni son corps faire raisonner le plaisir avec tant de volupté. Je me nourrissais de toutes ces répercussions corporelles encore inconnues chez elle. J’étais transportée.

Elle se redressa alors, me forçant à m’assoir et à quitter sa peau de nacre, unissant à nouveau nos lèvres. C’est tout naturellement que je rompis notre baiser en me relevant. Je me tins devant elle avec un léger sourire, et lui tendit la main. L’océan chatoyant de ses pupilles brillaient d’un désir palpitant. Malgré ses yeux toujours humides, ce fut un sourire plein de confiance qui me répondit, me donnant son accord pour l’entraîner plus loin sur une route où elle ne contrôlerait rien, vers une sorte d’inconnu où elle se livrait totalement à moi.

Elle joignit nos mains, telle une promesse, enchevêtrant nos doigts. Elle se leva à son tour sans quitter mon regard, m’assurant de sa résolution. Je déposai un baiser léger sur ses lèvres, pour la remercier de sa confiance, ou pour la rassurer, et me détournai. Je l’entrainai alors à ma suite dans les escaliers, sans séparer nos mains, pour reconquérir en un merveilleux instant nos cœurs et nos corps que nous avions depuis si longtemps délaissés.

Morgane me suivit docilement jusque dans la chambre, serrant ma main dans une poigne douce mais solide. Lorsque nous entrâmes, la pièce était plongée dans la pénombre. Le ciel étant parfaitement dégagé, la clarté lunaire dessinait des ombres chatoyantes sur les murs, faisant danser les meubles autour de nous. Je voyais très clairement chaque détail de la pièce, baignant dans une lumière bleutée qui rendait la vision presque irréelle.

Je me retournai vers ma petite brune, qui demeurait là, à m’observer dans mon dos. La clarté ambiante la rendait presque féérique, le bleu de ses iris s’accordant à la couleur ambiante, les faisant paraitre plus clairs, brillants. Je m’approchai d’elle dans un sourire équivoque, et me pencha sur son visage d’albâtre. J’égarai mes sens un instant sur sa peau, inspirant sa fragrance, avant de poser délicatement un doux baiser sur ses lèvres. Puis un autre. Un suivant. C’était un besoin viscéral, je ne pouvais plus m’en détacher un seul instant.

Mes mains se saisirent doucement de ses hanches, puis, les empoignant fermement, la firent reculer contre le mur. Elle s’y adossa, sans lâcher mes lèvres avides, et ses paumes s’égarèrent le long de ma colonne vertébrale, caressant mes omoplates. Une de ses jambes s’éleva, m’encerclant dans une étreinte ferme pour rapprocher nos deux corps embrasés, et ma main en profita pour s’évader sous sa robe, caressant sa cuisse du bout des doigts, sentant les frémissements qui se répercutaient en ondulations le long de ses muscles.

Morgane sépara brutalement nos lèvres pour reprendre son souffle erratique, et j’en profitai pour me faufiler subrepticement dans son cou, qu’elle m’offrit sans réfléchir. Je me nourrissais du goût de sa peau, dessinant les contours de sa carotide qui pulsait sous l’épiderme à un rythme effréné. Ma petite brune ne s’agrippa que davantage à moi, m’encerclant de ses fins bras avec force, enfouissant ses mains dans mes cheveux, y serrant le poing. Sa jambe m’emprisonnait contre elle, refusant que je m’écarte de son corps de plus en plus brulant.

_ Oh Julia, gémit-elle d’une voix sourde, saccadée, c’est si… si… c’est…

_ Délicieux ? murmurai-je en un sourire entre deux baisers. Puissant ? Jouissif ? Envahissant ? Excitant ?

_ C’est …

_ Tu en perds ton latin on dirait, me moquais-je sans m’arrêter.

Au même instant, je fis doucement remonter ma main dans son dos que je griffai légèrement, entrainant chez elle une inspiration surprise tandis qu’elle se cambrait automatiquement.

_ Oh tais-toi surtout, me supplia-t-elle, la voix rauque, en ramenant sèchement mon visage vers elle pour s’emparer de ma bouche.

_ C’est toi qui as commencé à parler pourtant, je ne fais que te répondre…

Elle s’empara de ma lèvre inférieure qu’elle mordit doucement.

_ Tais-toi, m’intima-t-elle les dents serrées.

Elle se jeta promptement sur moi pour effacer le sourire moqueur qui me barrait la face. Ses gestes devinrent alors plus impérieux, plus insistants, mais également moins précis. Je m’amusai autant que je m’émerveillai du langage si expressif de son corps, en un contraste saisissant avec nos ébats précédents.

Plus notre étreinte se prolongeait, plus j’avais une conscience aiguë du contrôle qui l’envahissait auparavant. Ses mains avaient toujours été précises, ses respirations les plus calmes possibles. Et je m’apercevais surtout qu’inconsciemment, je l’avais imité. A aucun moment, hormis lorsque l’orgasme m’envahissait, à aucun moment je ne perdais le fil des choses, je ne laissais mon corps se mouvoir d’instinct sur sa peau. Une forme de conscience m’avait toujours habitée, réfléchissant à quelle caresse je devais effectuer, comment, quelle limite franchir. Je m’apercevais que la dualité glace et violence qui habitait Morgane avait toujours rythmé notre intimité, comme si ses initiatives les plus folles, ses envies les plus profondes, jaillissaient en geysers sous la pression du désir, enfouit sous le gel permanent de ses émotions. C’était de cette situation, de cette réalité, que découlait l’ensemble de notre fonctionnement de couple, que découlait la manière dont nous nous faisions l’amour.

Mais, en étant franche, à aucun moment cela ne m’avait dérangé.

Aujourd’hui, je sentais que tout avait disparu. Morgane n’avait d’autres choix que de laisser son corps vibrer, que de se laisser envahir et trembler sous ma paume. Ses gestes étaient désordonnés, caressant là où elle le pouvait, ses lèvres se posant où elle pouvait m’atteindre. Loin de perdre de son charme, sa fébrilité non dissimulée me mettait en transe totale. Je perdais toute conscience, toutes mes pensées s’évaporaient, ne restait plus que l’instinct.

Et dans cet état second, nous étions en osmose, comme jamais nous ne l’avions été. Son corps m’appelait, me parlait, les vibrations qu’il émettait me guidait pour suivre ses désirs inconscients. Il en était de même pour Morgane, à peine sentais-je qu’un endroit de mon corps réclamait son attention que ses mains s’y rendaient sans cérémonie, assouvissant tous mes désirs. Ma peau était si brulante de ses caresses, ses gestes si désordonnés et rapides que j’avais l’impression que des milliers de mains me parcouraient sans relâche, ne me laissant aucun répit.

Ce furent nues et déjà couvertes de sueur que nous avions atterries dans le cocon des draps. Nos corps glissaient l’un contre l’autre, se soudant, incapable de se détacher un seul instant. Je me sentais totalement ivre, ivre d’elle. Cet instant je le croyais perdu à jamais, ou sinon, dans un futur éloigné. Et le plus naturellement du monde, nous voici fêtant nos retrouvailles de la meilleur façon qu’il soit. Elle était si différente, si brulante, si entreprenante, que j’avais l’impression de lui faire l’amour pour la première fois. Seule ma connaissance déjà aiguë de son corps me guidait davantage. Mais pas ses réactions.

Au fur et à mesure que nos mains et nos lèvres s’aventuraient dans les endroits les plus intimes du corps de l’autre, s’y abreuvant sans relâche, je sentais Morgane trembler de tous ses muscles. Des gémissements totalement incontrôlés lui échappaient sans cesse, elle emplissait mes oreilles de soupirs des plus explicites, de « Je t’aime » vibrants  et transperçants, murmurant mon nom encore et encore, sans cesse, passionnément, entrecoupé de cris de surprise lorsque le désir montait brutalement d’un cran. Par moment encore, quelques larmes lui échappaient, que je m’empressais d’effacer de mes baisers.

Je m’en délectais, je la faisais languir. Je voulais lui faire découvrir combien ce qui nous envahissait dans ces moments pouvait être puissant, incontrôlable mais merveilleux. Encore au début de nos ébats, j’avais tout fait pour la pousser à bout, à la supplication. Peut-être un peu sadique, je voulais la faire craquer. Jamais, auparavant, je n’avais pu attendre de sa part qu’elle me demande la délivrance de l’orgasme. Je savais qu’elle ne lâcherait pas. Je savais même qu’elle détenait un tel pouvoir sur ses émotions que la jouissance ne l’envahissait que quand elle le décidait. J’avais déjà essayé, et c’était moi qui avais rendu les armes. Aujourd’hui, ce n’était plus le cas. La montée du plaisir était totalement indépendante de sa volonté, elle la subissait en elle sans rien pouvoir lui opposer. Je le sentais. Et j’en profitai.

Alors, je parcourrai son corps, son visage, ses bras, ses seins, son ventre, ses flancs, ses jambes… Aucune partie n’échappait à mes lèvres voraces et à mes mains inquisitrices, hormis la zone la plus intime, la plus brulante, celle qui demandait le plus d’attention, au vu des mouvements de bassin incontrôlés de Morgane. Mais cette peau qui m’avait été depuis si longtemps interdite, à aucun moment je ne m’en rassasiais. Loin de me forcer à garder l’empire de moi-même, c’est le bonheur soudé au cœur que je continuais à m’y perdre inlassablement.

Cela faisait un bon moment déjà que la respiration de Morgane était demeurée identique. Saccadée, inconstante, mais sans indication notable d’une montée de plaisir. Et je continuai, inlassablement.

_ Julia, c’est insupportable, fit-elle entre deux rapides inspirations.

_ De quoi parles-tu ? répondis-je,  l’innocence incarnée, sans cesser de dévorer son sein.

Afin de la faire trembler d’avantage, mes mains caressèrent doucement son aine, lui bloquant immédiatement la respiration, de par la proximité de son désir sans pour autant que je l’assouvisse.

Il fallut quelques secondes pour qu’elle puisse à nouveau prendre la parole, tandis qu’un sourire vainqueur se dressait sur mes lèvres.

_ Tu joues avec moi, Julia, ne dis pas le contraire. Et à moins que tu ne veuilles…

Sa voix se brisa alors que mes doigts remontaient doucement à l’intérieur de sa cuisse.

_ Tu disais ?

_ Aaah c’est sûr, tu veux me rendre dingue… Julia, fais quelque chose et tout de suite, arrêtes de jouer avec...

Un passage anodin sur l’autre cuisse l’interrompit à nouveau.

_ Serais-tu légèrement sensible dans cette zone, ma chérie ?

Je sentis deux mains se saisir de mon visage occupé à s’enfouir dans son flanc droit et le ramener bien plus haut, pour me retrouver face à deux iris dont le rougeoiement était chauffé à blanc.

_ Julia, tu vas te la fermer et faire quelque chose pour que j’arrête de me sentir comme une bombe à retardement, s’il-te-plait.

_ Avec le mot magique, ça marche toujours beaucoup mieux, tu sais, ma chérie.

Sa répartie, prête à sortir, s’était évanoui dans un gémissement qu’elle n’avait pu retenir lorsque je me pliai à ses ordres. Peut-être était-ce sadique, mais je ne revenais pas de ma capacité soudaine à lui faire perdre pied ainsi. Et je m’en délectais.

Complètement perdue dans toutes les émotions qui se fracassaient sur ses côtes, aveuglée par le sang qui lui battait les tempes, Morgane se débattait, s’agrippant à moi, au lit, aux draps, son corps se tortillait. Mais jamais, à aucun moment, une de ses mains n’avait quitté ma peau, soit m’apportant du plaisir, soit m’encourageant, maintenant mon poignet actif en elle, rapprochant nos corps.

Je ne sus combien d’orgasmes nous eûmes cette nuit là, ce n’est pas le genre de choses que l’on s’amuse à compter de manière générale. Sauf lorsque l’on s’ennuie, mais dans ces cas-là, leur nombre doit sérieusement avoisiner le zéro pointé. Seulement, contrairement à l’habituelle fatigue apaisante qui envahit le corps après « la petite mort », nous ressentions toutes deux comme un regain d’énergie. Nous demeurions affamées, encore et encore, en redemandant davantage, sans cesse, jamais repues. Chaque fois la vigueur revenait, chaque fois l’énergie nécessaire nous animait, encore et encore, inlassablement. Toujours plus entreprenantes, toujours plus inventives.

La lumière bleutée qui baignait notre chambre la nimbait d’un drapé presque féérique. Sa peau si blanche semblait presque translucide, comme brillante d’une lumière intérieure. Ses iris resplendissaient d’un bleu océan envoutant, où semblait danser les vagues de mers agitées sous un soleil éclatant. Son corps, brulant, palpitant sous mes paumes, semblait totalement irréel, comme issu d’une histoire fantastique, une elfe, une déesse… La lune qui colorait si particulièrement nos amours, la liberté avec laquelle Morgane appelait mes caresses, tout ceci agissait sur moi comme le plus parfait des aphrodisiaques.

Ce ne fut que bien plus tard, à une heure totalement indécente, que nous finîmes par nous affaler l’une et l’autre sur le matelas, exténuées. Après avoir repris nos respirations respectives, Morgane vint doucement se blottir contre mon épaule, ramenant les draps avec elle pour nous en envelopper. Je baisai son front, y repoussant quelques mèches de cheveux collées par la sueur.

_ Ça va ma chérie ? demandai-je doucement.

_ Tu m’as fait peur, j’ai cru un instant que t’allais me sortir la fameuse question « alors, heureuse ? »

Je pouffai de rire.

_ Je te la sortirais la prochaine fois si ça te manque.

_ Essaye seulement et tu devras faire ceinture pendant au moins trois mois.

_ Tu tiendrais pas.

_ Peut-être pas, mais plus longtemps que toi, sûrement.

Le silence se réinstalla un instant, paisible. Mais elle n’avait pas répondu à ma question.

_ Sérieusement, Morgane. Comment te sens-tu ?

Elle poussa un profond soupir en se rapprochant encore plus de mon corps.

_ Sérieusement ? Epuisée mais vivante, comme je ne m’étais pas sentie depuis longtemps. Si seulement, je l’ai ressenti un jour. Heureuse, mais malheureuse en même temps. Triste et gaie, souffrante et en bonne santé. J’en sais rien, c’est un véritable capharnaüm.

Je sentis à nouveau une larme tomber sur mon torse.

_ Et oui, je pleure toujours à moitié, mais me demande pas pourquoi, je n’ai pas vraiment de réponses.

Je ne répliquai pas, ne souhaitant pas la forcer d’avantage. J’avais reçu, en ce jour, tout ce que je n’osai plus espérer depuis des mois. Pour l’avoir à nouveau là, nue, au creux de mes bras, j’avais dû développer des trésors de compréhension, d’adaptation, de force et de discussion. Pour ce soir, maintenant, je ne voulais plus faire qu’une chose : en profiter.

_ Et si on se pacsait ?

Perdue dans mes pensées, presque somnolente, je sursautai en entendant ces mots.

_ Quoi ?

_ Dans un premier temps, toujours, reprit-elle toujours posée sur mon épaule, d’une voix calme, comme si elle parlait de l’averse de la veille qui aurait abimé sa récolte de poireaux.

Je ne pus lui répondre, enfin essayer toujours, qu’après un long silence choqué, qu’elle n’interrompit pas. Ses doigts dessinaient des arabesques imaginaires sur ma peau, inconsciente qu’elle était de la bombe qu’elle venait de sortir.

_ Morgane… je…, fis-je, abasourdie.

Elle se redressa alors, s’appuyant sur ses coudes. Elle planta ses yeux encore brillants de larmes et de l’amour que nous avions échangé. Je restai un instant à la contempler, effarée par sa proposition. Mais en me noyant dans son regard, je compris. Sa promesse que plus jamais de telles épreuves ne se manifesteraient, sa gratitude illimitée que je sois encore là, sa foi en nous après tout ce que nous avions traversé, son besoin de nous, son indifférence face à l’avenir, l’importance des mots, l’inutilité des règles de bienséance, et surtout son amour inconditionnel et sans borne, là au fond de ses pupilles.

_ Et si on se pacsait ? répéta-t-elle d’une voix toujours aussi posée.

J’amenai alors ma main près de son visage et caressa lentement sa joue, le sourire aux lèvres.

_ Dans un premier temps, toujours, lui répondis-je.

Son regard se mit à étinceler, brillant comme un feu d’artifice. Elle rapprocha son visage du mien, et s’arrêta à quelques millimètres de ma bouche. Juste avant de m’embrasser, elle cella cette douce promesse :

_ Dans un premier temps, toujours…

 

****

 

La sonnerie de l’école retentit au loin alors que je coupais le moteur de la voiture. Je me tournai vers Morgane avec un sourire qu’elle me rendit, lui saisissant la main. Bien qu’extérieurement anodin, je savais que l’instant était important pour elle, au point de l’en effrayer quelque peu.

Après avoir baisé ses doigts, je sortis du véhicule, Morgane m’imitant. Elle me rejoignit et nous unîmes à nouveau nos mains. Je réalisai que c’était la toute première fois que nous avions ce type de geste en public, et également la toute première fois que nous venions chercher Amélie ensemble. Les enseignants de l’école étaient bien évidemment au courant du lien qui m’unissait à Morgane, il ne me l’aurait jamais confiée à la sortie de l’établissement sans cela. Mais jamais nous n’en avions fait état devant les autres parents. C’était inconscient, entièrement lié à l’enchaînement de circonstances. Mais il demeurait alors, que l’instant revêtait une toute autre importance à mes yeux.

Nous nous dirigeâmes vers le portail sans nous lâcher, et je vis avec quelque inquiétude des regards surpris se poser sur nous. Amélie était scolarisée dans un établissement privé, le plus huppé de la ville, à la demande de ma belle-mère. La famille Perrière y était bien connue, et Morgane était parfaitement identifiée comme l’héritière de la fortune familiale. Ce fut au cours de cette pensée que je réalisai brutalement quelque chose d’important :

_ Morgane, tous ces parents devant la grille… murmurai-je alors que nous étions encore à une distance respectable de l’enceinte. Tu les connais n’est-ce-pas ? Ils venaient aux rallyes ?

Elle hocha la tête.

_ Certains oui. Beaucoup de ces personnes doivent être des domestiques… mais même eux me reconnaissent tu sais.

_ C’est pour ça que tu ne voulais jamais aller chercher Amélie le soir, préférant rester à la maison même quand t’étais en congés ?

_ Si je pouvais l’éviter, oui…

Je jetai un coup d’œil aux alentours, observant les regards gênés que certains nous lançaient avant de se détourner, ou au contraire quelque sourires approbateurs. Un cercle de quatre femmes discutaient farouchement en nous lançant des regards à la dérobée.

_ Heu Morgane, fis-je toujours à voix basse, j’ai l’impression d’être une girafe dans un enclos à pingouins là… Et les pingouins ont l’air de n’avoir jamais vu de girafe de leur vie…

Ma petite brune eut un léger ricanement, et serra davantage ma main, comme pour m’assurer qu’elle n’avait pas l’intention de me lâcher malgré tout.

_ Ce qui les choque, c’est surtout que la rumeur se confirme.

_ La rumeur ?

_ Crois-tu que ma mère ait fait un secret du déshonneur que je lui ai causé en me mettant avec toi ? Certainement pas. Seulement, ils sont tous habitués aux extravagances de ma mère, et bien sûr nos querelles sont réputées et publiques. Je ne suis pas sûre qu’ils la croyaient réellement, vu que seules tes venues à l’école d’Amélie et notre adresse commune pouvaient aller en ce sens. Aujourd’hui… Aujourd’hui, ils n’ont d’autres choix que de voir la réalité en face. Pour reprendre ta jolie métaphore, ils s’aperçoivent qu’un des pingouins s’est transformé en girafe…

J’émis à mon tour un léger rire alors que nous nous arrêtions à proximité du portail où commençaient à sortir quelques élèves. Morgane me poussa alors doucement le dos contre l’enceinte, et s’installa dans mes bras, appuyée sur mon corps, nos mains jointes sur sa poitrine. J’étais surprise qu’elle soit à l’initiative de tant de proximité en public, n’ayant jamais été habituée à un tel comportement de sa part.

_ Mais c’est surtout qu’aujourd’hui, reprit-elle en répondant à ma question muette, je me fous de ce qu’ils pensent comme de ma première dent. Qu’ils parlent sur nous, au moins ils cracheront pas sur leurs propres enfants pendant ce temps.

Avec un léger sourire, j’embrassai le haut de ses cheveux et resserrai notre étreinte. Je jetai un coup d’œil à la ronde, défiant du regard ces étrangers d’attenter quoi que ce soit à l’expression de notre bonheur. Dans ma tête, une chose était claire : maintenant que je savais ce qu’ils lui avaient infligé, il était hors de question qu’un seul d’entre eux ose tenter d’approcher en quoique ce fut l’ange blotti entre mes bras. Surprenant combien mon instinct de protection s’était furieusement développé ces dernières semaines.

_ Morgane… est-ce que tu penses que tous ces gens connaissent mon nom ?

_ Je ne le pense pas, j’en suis certaine. Julia, tu es la petite couvreuse qui a créé le plus gros scandale que ce milieu ait connu depuis des décennies.

Elle tapota alors ma main, comme pour me rassurer.

_ Accepte un peu ta célébrité mon cœur, tu la mérites.

Alors qu’une répartie bien sentie allait répondre à ses moqueries, je sentis alors une légère tension émaner du corps de ma reine. Je tournai immédiatement mes yeux vers la foule d’enfants qui s’égayaient dans la cour, et je la vis, notre petite tête blonde, un sourire gigantesque accroché sur le visage en voyant notre couple sur le parvis de l’école.

_ Tatie !!!!!

Déjà que notre présence n’était pas passée inaperçue, avec le hurlement qu’elle venait de pousser, tout espoir était perdu. Je vis alors son petit corps fendre la foule à la vitesse d’une fusée, se précipitant sur nous. Morgane se détacha de mon étreinte et s’avança à sa rencontre, plus calmement mais certainement pas moins fébrilement. Je demeurai en arrière, observant la scène avec un sourire qui en disait long. Hormis ce que ma reine m’avait offert cette nuit, ma récompense était là, sous mes yeux.

Morgane s’accroupit juste à temps pour recevoir la petite tornade de plein fouet contre son corps. Contrairement à son habitude, où elle demeurait par terre à serrer Amélie dans ses bras, elle la souleva, la portant, tournant légèrement sur elle-même, un sourire resplendissant sur les lèvres. Elle exprimait sa joie, naturellement. La petite fille était accrochée à son cou comme si sa vie en dépendait, se nourrissant comme une âme en peine de l’affection retrouvée de sa tante. Je vis Morgane l’embrasser dans le cou, et lui murmurer quelque chose à l’oreille. Elle s’avança alors vers moi, sans poser Amélie à terre.

Rendue à quelques centimètres de moi, Amélie, sans toucher le sol, se retourna et s’accrocha à ma nuque. A peine eussé-je le temps de me préparer à la recevoir qu’elle parvint à ramener tout son corps sur moi, ses petites jambes encerclant farouchement mes hanches.

_ T’as réussi, Julia !! murmura-t-elle. T’as réussi !! T’es mon héroïne !!

_ Sans toi je n’y serai pas arrivée, Amélie. Sans ce que tu lui as dit au téléphone, j’aurais échoué. Du haut de tes six petites années, c’est toi la véritable héroïne, Amélie. Merci…

Sans répondre, elle me serra encore davantage, alors que je fermai les yeux pour profiter de l’étreinte si particulière d’un enfant. Amélie finit par me lâcher et reposer les pieds par terre. Morgane, qui était accoudée à l’enceinte juste à côté de moi, parla alors d’une voix calme et posée :

_ On rentre à la maison ?

Amélie et moi lui affichâmes un énorme sourire. Je me penchai alors, saisissant la main de ma femme, et m’arrêta à quelques millimètres de ses lèvres.

_ T’en as plus rien à faire c’est ça ?

Sans même prendre le temps de me répondre, elle combla d’elle-même la distance restante. Elle me déposa un court baiser et s’écarta presque aussi rapidement.

_ Plus rien du tout.

Mon regard se déporta alors sur Amélie, qui nous regardait fixement avec des yeux ravis grands comme des soucoupes. Sans plus chercher, elle prit nos mains respectives, se plaçant entre nous deux, avant de dire d’un ton résolu :

_ Oui, moi je veux rentrer à ma maison !

Mon cœur s’accéléra légèrement en pensant que la petite fille avait fait sien mon logis. Alors que nous avancions, nous éloignant de la petite foule restante dans un silence serein, Amélie se détacha pour courir à la voiture, faisant l’avion tout autour. J’en profitai pour me rapprocher de Morgane, l’enlaçant par la taille :

_ Il est peut-être temps de lâcher la location de ton appart…

_ C’est fait, j’ai envoyé le courrier de préavis aujourd’hui, fit-elle d’un ton anodin. Faudra aussi qu’on cherche quelque chose de plus grand pour que je puisse mettre toutes mes affaires.

Un grand sourire me barra la face, que Morgane ne vit pas, observant Amélie. Je resserrai alors légèrement mon étreinte pour capter son attention. Elle releva la tête vers moi, et je m’emparai de suite de ses lèvres pour un rapide baiser.

_ Je t’aime, murmurai-je en demeurant à quelques centimètres de son visage.

Ses iris plongés dans les miens, sa réponse vint de suite.

_ Je t’aime aussi Julia. Plus que ma vie, plus que mon âme.

Encore plongée dans son regard, abasourdie de bonheur de l’avoir retrouvée enfin, pleine et entière, je sursautai lorsqu’une remarque mécontente m’attaqua à quelques mètres.

_ Vous avez fini de faire des bisous ? J’ai faim moi !!! J’ai pas gouté !

Morgane ricana, se détournant de moi pour avancer vers Amélie qui s’impatientait. Je restai un instant en arrière, m’emplissant de la vision de mes deux reines se chamaillant près de la voiture.

Ma famille.

A moi, Julia.

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Commentaires
V
La patience je l'aurais grace a tes récits... ils en valent la peine...<br /> <br /> j'attends toujours après mes auteurs préférés la sortie de leur nouveau roman...bon d'habitude j'achète, mais pour toi je veillerai sur ton blog ;)
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V
Une belle fin pour une très belle histoire bien écrite.<br /> <br /> contente d'avoir découverte ton récit, qui m'a accompagné ces derniers mois avec à chaque fin de chapitre l'envie d'en lire d'avantage même si cela devait arriver le dernier chapitre doit arriver... un peu trop tôt (c'est toujours trop rapide quand c'est un aussi bon recit) donc c'est un arrêt à mes petits moments de plaisir à te lire....<br /> <br /> Merci et merci et encore merci de m'avoir fait vibrer, rêver, agacer, pleurer et rire<br /> <br /> je t'embrasse et surtout n'hésite pas à nous redonner du plaisir si l'inspiration est là.
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C
Bon bah c'est officiel je suis amoureuse de ta plume!! <br /> <br /> Ton histoire est sublime tes personnages et leurs émotions m'ont chamboulée du début à la fin... <br /> <br /> Même tes personnages secondaires sont super attachants! <br /> <br /> Bref j'ai aimé bcp, passionnément, à la folie!! <br /> <br /> Alors merci pour cse fabuleux moment de lecture
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M
j'ai suivi ton histoire jusqu'au bout et j'ai adoré, le final est prenant <br /> <br /> <br /> <br /> merci de l'avoir fini, et bien fini ;) et au plaisir de te lire a nouveau<br /> <br /> <br /> <br /> monika32
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L
Magnifique
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