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Petits écrits de la Main Gauche
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Samedi 18 novembre 2023 :

PUBLICATION DU TOME 1 DE CAUGHT IN THE MIDDLE LE 18 NOVEMBRE 2023
Pour s'y retrouver avant la lecture : Avant-Propos The Legend Of Zelda

- Caught in the Middle (fanfiction du jeu Zelda Breath of the Wild) =>
T2 achevé ; T3 en cours d'écriture.

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3 mars 2015

C'est moi, Julia - Chapitre 4

Un mal de tête surprenant d’intensité me vrillait les tempes. Cela faisait quelques instants déjà que j’étais réveillée, mais la douleur m’empêchait de réfléchir, m’empêchait d’ouvrir les yeux, tout simplement. Je craignais que la lumière ne fasse redoubler les battements sourds dans mon crâne.

Malgré tout, je percevais plusieurs bruits caractéristiques, m’indiquant où je me trouvais. Un bip régulier, à côté de moi, un soufflement, tout aussi régulier. Les bruits de pas dans un couloir. Et l’odeur, l’odeur inimitable des hôpitaux.

Ainsi donc, j’avais été sauvée.

Jamais je n’aurais pu imaginer la sensation que cela procurait. D’être sauvée malgré soi. Un mélange de déception et de résignation. C’était le risque à courir lorsque l’on voulait mettre fin à ses jours. Mais en même temps, un dégoût de soi profond, en réalisant que même me suicider, j’étais devenue incapable de le faire correctement.

Au travers de la douleur et des limbes de mon esprit, j’entendis des voix à proximité, probablement devant ma porte. Je tentais de tendre de l’oreille, celle qui s’exprimait étant reconnaissable entre mille, tant je l’avais entendu.

_ Vous vous rendez compte des conséquences de vos paroles ou vous êtes juste complètement inconsciente, enfermée dans vos quatre murs avec tous vos dossiers ? s’énervait Marie sur son interlocuteur.

Un silence lui répondit dans un premier temps. Je m’agaçai légèrement, souhaitant connaitre la personne que mon amie tançait si vertement. Lorsque la réponse s’éleva, mon cœur eut un raté.

_ Si ce n’était pas le cas, je ne serai pas ici. Je n’ai pas à vous parler de la situation de votre amie. Vous m’avez appelée en m’expliquant ce qui s’était produit, et je vous en remercie. J’ai souhaité venir voir comment elle allait, aujourd’hui. Le reste, c’est entre votre amie et moi.

_ Tout ce que je vous demande, Madame Perrière, reprit Marie, confirmant mes conclusions, c’est de faire bien attention à Julia. Si vous revenez dans le circuit, c’est pour l’aider, ne me l’abîmez pas davantage avec vos faux espoirs. 

_ Ce n’est pas du tout mon intention, répondit la jeune femme avec un ton sec. Rassurez-vous, je n’ai pas pour but de voir tous mes usagers dans un hôpital suite à une tentative de suicide. J’ai plutôt tendance à essayer de les aider.

Je voulais stopper cette conversation qui n’avait ni queue ni tête. Je remerciai Marie pour son instinct de protection me concernant, mais mon geste n’était pas lié à Morgane Perrière. Il était certes en lien avec ce qu’elle m’avait dit, parce qu’elle ne m’avait pas caché le désespoir de ma situation. Parce que sans elle, je n’avais plus aucune porte de sortie. Mais elle n’en était pas responsable.

Je rouvris les yeux doucement, la lumière m’aveuglant dans un premier temps et envahissant mon crâne douloureux. Alors que j’essayais de les interpeller, une effroyable toux me prit. Je réalisais que j’avais un tube dans la bouche. Le bruit alerta les deux femmes qui continuaient à s’échanger des amabilités dans le couloir. Je vis Marie bondir dans la chambre, le teint cireux et les yeux rougis.

_ Elle est réveillée ! Docteur, elle est réveillée !

Elle s’approcha de moi le sourire aux lèvres. Elle se posta à coté de mon lit, me serrant la main, les yeux brillant d’émotion, n’osant s’approcher davantage. Je remarquai que Morgane Perrière n’avait pas suivi mon amie dans la chambre, et j’en éprouvai une légère pointe de regret.

Une blouse blanche s’approcha, obligeant Marie à s’écarter, et m’ausculta. Les yeux, le rythme cardiaque.

_ Tout à l’air normal. On va vous enlever le tube que vous avez dans la gorge pour vous aider à respirer.

Il redressa mon lit, me demanda de prendre une grande inspiration, puis d’expirer. Le tuyau m’arracha la trachée, m’infligeant une violente toux qui me donnait l’impression que ma gorge explosait de l’intérieur.

Le médecin s’éloigna, nous laissant un temps de retrouvailles. Marie s’approcha à nouveau de moi, me caressant le visage pendant que je reprenais ma respiration.

_ Tu m’as fait une de ses peurs, pourquoi t’as fait ça bon dieu…

_ Je suis ici depuis combien de temps ? réussis-je à exprimer d’une voix rauque.

 _ Deux jours. Deux jours que tu es inerte dans ce lit, répondit-elle d’une voix tremblante.

Le timbre si sec qu’elle utilisait dans le couloir avait totalement disparu.

Je fis signe à Marie qu’elle pouvait s’approcher davantage. Sans hésiter une seconde, elle m’enlaça délicatement, exprimant combien elle avait eu peur de me perdre.

_ Refais-moi ce coup-ci une seule fois, et je te courrais après jusque dans une fosse à purin s’il le faut pour te le faire payer.

Je resserrais notre étreinte en guise de réponse, prenant conscience de l’égoïsme de mon geste. Nous avions d’autres amis, l’une et l’autre. Mais nous nous connaissions depuis si longtemps et étions si proches, qu’elle était comme une sœur. Elle était mon repère inébranlable. Je savais que la réciproque était vraie, et prenais donc conscience de ce que mon geste désespéré avait dû entrainer comme souffrance chez elle.

Nous restâmes ainsi un instant, silencieuses, nous retrouvant, nous apaisant.

Cependant, une idée m’obnubilait. Je voulais savoir pourquoi Elle était là.

_ J’ai entendu sa voix, fis-je à Marie avant de partir dans une nouvelle quinte de toux.

Elle me regarda fixement. Je la suppliai silencieusement de comprendre ce que je voulais. Elle vrilla mes yeux un instant, puis elle hocha la tête, son regard me criant de faire attention à moi.

_ Oui, elle est là. Je vais la faire entrer si tu veux, mais s’il-te-plait Julia… je n’aime pas le pouvoir que cette femme a sur toi, ne prends pas tout ce qu’elle dit pour du pain béni s’il-te-plait.

_ Marie, murmurais-je entre deux toux. Elle n’est pas responsable de mon geste. Elle m’a juste dit la vérité sur ma situation, et je l’ai mal supporté. Mais elle n’y est pour rien.

_ Reste qu’elle a un pouvoir sur toi, et ce n’est pas sain.

Je toussai à nouveau, et mon crâne explosa à moitié tant la douleur était vive. Je tentai de l’ignorer, souhaitant La voir avant tout. Ce qui concordait avec les inquiétudes de Marie. Mais je m’en moquais.

_ Marie, s’il-te-plait…

Elle s’apprêta à rétorquer quelque chose, puis se ravisa, rendant les armes. Elle me serra la main doucement, et déposa un léger baiser sur ma tempe.

_ Je reviens dans une demi-heure.

Je la remerciai silencieusement de ne pas imposer sa présence. Elle sortit de la pièce et interpella Morgane Perrière dans le couloir, d’une façon peu amène.

Lorsque la jeune femme entra, Marie lui saisit le poignet un instant d’une main ferme, la forçant à la regarder. Elles se jaugèrent quelques secondes, Morgane Perrière comprenant parfaitement l’avertissement dans les yeux de mon amie. Marie se détourna la première, refermant la porte sur celle qui faisait battre mon cœur un peu plus rapidement qu’à l’accoutumée.

Elle était resplendissante. Elle portait un simple jean avec un haut jaune et une veste blanche. Des lunettes de soleil retenaient ses cheveux qui se répandaient lâchement sur ses épaules menues. De par sa tenue, je compris qu’elle n’était pas là sur des heures de travail. Ce qui renforça mes interrogations quant aux raisons de sa présence.

Elle s’avança lentement puis s’arrêta au pied de mon lit, un léger sourire avenant aux lèvres, le dos raide.

_ Bonjour Mademoiselle. Je suis ravie de vous voir réveillée.

Je déglutis avec difficulté afin d’éclaircir ma voix enrouée.

_ Merci.

Un silence gêné s’installa quelques minutes, durant lesquelles elle demeura plantée au même endroit, le port toujours aussi droit et professionnel, malgré sa tenue.

_ Quel jour sommes-nous ? m’enquis-je.

_ Nous sommes le samedi 09 juin.

Ainsi, j’avais vu juste. Nous étions en plein weekend, et la raison de sa venue à mon chevet ne me questionnait que davantage au vu des circonstances. Nous n’avions eu que deux rendez-vous, et un baiser. Etait-ce cela qui expliquait sa présence ? Pensait-elle que ma tentative était liée à une attirance non partagée ? Il fallait que je me lance. Après tout, je venais tout juste de me réveiller, elle me pardonnerait surement ma brutalité.

_ Pourquoi êtes-vous venue ? Vous ne pouvez rien faire pour moi. Et nous sommes samedi qui plus est.

Ses yeux devinrent fuyants. Mon cœur battait à tout rompre.

Elle s’avança et s’assit dans le coin du lit, le plus loin de moi. Sa poitrine s’éleva dans une inspiration tandis qu’elle me happait le cœur de ses yeux bleus où ne se reflétait aucune émotion particulière. 

_ C’est votre amie qui m’a appelée. Elle s’inquiétait beaucoup pour vous et semblait me rendre responsable de votre geste.

_ Ce qui n’est pas le cas, rassurez-vous.

Elle esquissa un sourire, et le silence retomba. Je pris cette expression pour un acquiescement, mais je sentais que Marie avait dit quelque chose d’autre. Ce qui me fut rapidement confirmé.

_ Votre amie m’a également demandé si je pouvais faire quelque chose pour vous. Pour vous aider, reprit-elle calmement, regardant par la fenêtre.

_ Mais vous ne pouvez pas. Vous l’avez dit, je ne rentre plus dans vos critères.

Elle poussa un léger soupir, et observa ses mains qui trituraient son trousseau de clé.

_ C’est vrai. Dans le cadre de mes missions, je ne peux pas vous accompagner. Mais je voudrais rester à votre disposition si vous le souhaitez.

Je restai coite un instant, tentant de comprendre ce qu’elle voulait dire par là. Devant mon silence, elle reprit.

_ Même si je ne suis pas responsable de la décision du médecin conseil, il m’a été très difficile de devoir vous laisser repartir sans aucune piste pour l’avenir. Et le résultat est là. J’aimerais pouvoir vous accompagner quelques temps, vous aider à rebondir, si mon aide vous semble la bienvenue. Même si je dois le faire sur mon temps libre.

Je restai à la regarder béatement, réalisant qu’alors que je n’étais plus dans ses missions, qu’alors que je l’avais embrassée, elle me proposait son aide. Bénévolement. Sa proposition me semblait insensée.

_ Pourquoi ? fut la seule chose que je parvins à dire.

Elle se releva doucement.

_ Disons que j’ai ma conscience professionnelle pour moi. Je vais vous laisser réfléchir, vous connaissez mon numéro. Reposez-vous bien et prenez une décision quand vous voulez, ne vous fatiguez pas.

Elle esquissa un sourire.

_ Je vous souhaite un bon rétablissement Mademoiselle.

Elle tourna alors les talons, me laissant toujours éberluée dans mon lit d’hôpital. Je ne comprenais pas vraiment ses motivations, hormis qu’elle semblait tout de même se sentir un peu coupable de ma tentative. Elle me laissait du temps pour décider, mais tout ce que je voyais dans l’état actuel des choses, c’était qu’elle s’en allait.

_ D’accord, fis-je d’une voix rauque.

Elle pivota à hauteur de la porte, braquant ses yeux froids et professionnels ainsi que son joli sourire sur moi. Cette femme me foudroyait.

_ Prenez votre temps, je n’ai pas besoin d’une réponse immédiate. Reposez-vous et réfléchissez-y.  

_ C’est tout réfléchi, c’est d’accord.

Elle revint vers moi, s’arrêtant à ma hauteur. Son sourire qui ne l’avait pas quitté de tout l’entretien se figea quelque peu tandis qu’elle regardait ma main.

Elle la serra, d’une poigne ferme et résolue, sans se départir de son sourire, son regard froid remontant sur mon visage.

_ Très bien. Alors j’attends votre appel quand vous vous sentirez mieux.

Et cette fois-ci, elle s’en fut pour de bon, sans se retourner.

 

****

 

Les jours passèrent, sans que je ne les distingue les uns des autres. J’avais appris entre temps que je ne devais ma survie qu’à Marie elle-même, qui avait tenté de me joindre à plusieurs reprises, avant de débouler chez moi, inquiète.

J’avais le sentiment d’être dans un brouillard quasi-permanent, alternant entre sommeil profond et vague éveil. Marie venait me voir tous les jours, ainsi que quelques anciens collègues de travail et autres amis, ponctuellement. J’arrivais à peine à tenir une conversation tellement j’étais shootée.

J’avais demandé au médecin de diminuer le dosage des médicaments pour me sentir moins comateuse. Il avait refusé, prétextant que mon corps avait besoin de se remettre de ce que je lui avais infligé. Il semblait grandement désapprouver mon geste d’autodestruction, au vu du mépris qui transparaissait dans sa voix.

J’avais cependant quelques périodes de lucidité, brèves mais de plus en plus régulières.

Et durant ces moments, je repensai à Morgane Perrière.

Notre entretien me troublait. Je ne comprenais pas pourquoi elle avait cet élan de générosité envers moi. Son comportement froid, distant, professionnel à l’excès prouvait bien qu’il n’était pas question de parler de notre baiser.

Son attitude était incohérente à mes yeux.

Si notre baiser lui avait fait peur, pourquoi avait-elle répondu à l’appel de Marie ? Mais si au contraire cela ne la gênait pas, pourquoi cette distance ? Pourquoi vouloir à tout prix continuer à m’aider, sur son temps libre qui plus est ? Mon baiser avait-il un rôle dans sa décision ?

Généralement, c’était après avoir échafaudé toutes les hypothèses les plus invraisemblables que je replongeai dans le coton médicamenteux qui faisait mon quotidien.

Je restai un mois à l’hôpital. Pendant toute cette période, je n’eus aucune nouvelle de Morgane Perrière. Avait-elle changé d’avis ?

Je n’en savais plus rien, et je me sentais incapable de réfléchir. Plus le temps passait et plus sa venue me semblait lointaine et floue, ne parvenant plus à me souvenir quels étaient ses mots. Marie n’avait posé aucune question, hormis si j’allais la revoir, si elle allait m’aider à nouveau. Lorsque je lui avais répondu à l’affirmative, elle s’était contenté d’acquiescer avant de changer de sujet. Après tout, n’était-ce pas elle qui avait demandé à Morgane Perrière de reprendre mon dossier ?

Bien qu’allant beaucoup mieux, le jour de ma sortie, je me sentais encore brumeuse, l’esprit dans du coton, et le corps engourdi. J’avais l’impression de fonctionner au ralenti, et chaque geste me semblait un véritable cours de musculation à lui tout seul.

Je dormais encore beaucoup, et mon état ne manqua pas d’alerter Marie. Je l’entendis pester de toutes ses forces sur ses fichus médecins qui n’étaient même pas capable de me rendre la forme. Ils avaient beau lui assurer que ceci était un effet secondaire du traitement ainsi que de ma tentative, qu’ils passeraient avec le temps, elle ne décolérait pas.

Tant et si bien qu’elle voulut venir vivre chez moi pour la durée de ma convalescence. Ce fut donc au début du mois de Juillet que je revins à mon domicile, ma meilleure amie me tenant par le bras.

Au quotidien, j’étais d’une humeur exécrable. Encore aujourd’hui, j’ignore comment Marie pouvait me supporter. Je n’aimais jamais ce qu’elle faisait à manger, trouvant toujours à critiquer, changeant toujours d’avis sur ce que j’avais envie d’avaler une fois le repas prêt à être dévoré.

Je boudais tout le temps, paressais devant la télévision, l’œil torve, avait la flemme de me laver, la flemme de ranger. Si Marie me faisait le moindre reproche pendant qu’elle rangeait mes cochonneries en rentrant du travail, je lui demandais sans vergogne si elle regrettait de m’avoir sauvé la vie pour toute réponse.

Ma santé s’était améliorée, mais je feignais d’être au plus mal devant Marie. Si j’allais mieux, elle allait partir, et je ne voulais pas me retrouver seule. Ce qui me faisait tenir, c’était que le soir, Marie était là.

Tous les jeudis, j’allais au Centre Psychologique sur ordre des médecins, pour rester silencieuse en face d’un vieil homme crasseux au regard lubrique pendant trois quart d’heures. C’était ma pénitence. Mais à vrai dire, le bol d’air pour y aller et en revenir me faisait plus de bien que ses postillons.

Pour ne rien arranger à mon humeur, un soir, peu avant que Marie ne rentre, Perrine avait débarqué des larmes plein les yeux et des « je t’aime » dégoulinants de mièvrerie. Ayant appris ma tentative de suicide, j’avais oublié combien cette femme opportuniste adorait se retrouver au centre de l’intention, surtout dans les moments dramatiques. Elle ne souhaitait qu’une chose, qu’on la congratule sur sa force intérieure.

Mais rien qu’à l’idée de deux nouvelles journées avec elle et là, c’était la balle dans la tête que j’aurais choisi. Plus expéditif, j’aurais été sûre de ne plus jamais la revoir. J’en étais arrivée à me demander si elle ne souffrait pas du syndrome de Münchhausen. Et moi de celui de Stockholm pendant notre relation.

En arrivant, Marie l’avait chopée par le col de sa veste en lui hurlant dessus pour la jeter du haut de mon perron. Elle avait toujours rêvé de pouvoir faire ça durant toute notre relation. Et pour la première fois depuis longtemps, j’avais bien ri. Avant de m’effondrer, cela allait de soi.

Pendant la période où elle s’installa chez moi, Marie me demanda instamment d’investir dans un lit pour ma chambre d’ami. Bien qu’ayant l’habitude de dormir ensemble lorsque l’on se retrouvait l’une chez l’autre, une vie quotidienne demandait tout de même plus d’intimité entre deux amies, aussi proches soient elles. Ou peut-être étais-je tout simplement trop infecte pour qu’elle me supporte en plus dans son lit.

Morgane Perrière n’avait pas rappelé. Je ne savais plus si elle attendait que je prenne contact ou l’inverse, toujours était-il que je ne me sentais pas du tout l’aplomb nécessaire pour la contacter de moi-même. La raison m’en était obscure.  

Bref, mon état d’esprit était lamentable et Marie en faisait les frais.

Je commençai à me résigner,  car telle allait être ma vie à présent. Enfin, jusqu’à ce que je n’ai plus de chômage et que j’aille crever sous les ponts d’une tuberculose ou un truc dans le genre.

Inutile à vie. 

C’est moi, Julia.

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Commentaires
P
Julia est tombée bien bas. Mais je comprends et connais cet état d'esprit. <br /> <br /> Heureusement que ncela ne dure pas. Le courage de Julia va refaire surface, c'est certain.
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